Philosopher avec Shakespeare: Analyse du film le Conte d’hiver : La foi peut-elle nous libérer du tragique ?
Le Collège Supérieur (Lyon)
Display mapAnalyse du film le Conte d’hiver : La foi peut-elle nous libérer du tragique ?
Quelle philosophie extraire de l’œuvre de Shakespeare ? La miséricorde (« mercy ») semble être une clef de lecture. Dans ses trois derniers chefs-d’œuvre, le barde de Stratford invente un genre nouveau. Faisant un adieu définitif à la « revenge tragedy » élisabéthaine, il invente ce que nous prenons la liberté d’appeler la « mercy comedy » : « comédie de la miséricorde ».
Étrange pièce que le Conte d’hiver ! Trois actes de tragédie suivis de deux actes de comédie. Que penser de cette étrange composition ? Après la pluie, le beau temps ? Ou plutôt après les épreuves de la vie terrestre, l’espérance d’un salut et la victoire sur la mort ? On pourrait également voir dans ce « conte de bonne femme » une étude des diverses figures de l’amour : de l’amour passionnel pathologique, corrompu par une jalousie qui conduit à la mort, en passant par l’amour innocent des fiancés qui réconcilie les familles ennemies, jusqu’à l’amour miséricordieux, noyau de la « mercy comedy », qui redonne la vie par le pardon accordé.
Chaque projection du vendredi soir sera analysée le jeudi soir suivant par Frédéric Crouslé et Michael Fodor.